Vous vous apprêtez à divorcer, la décision de vous séparer est prise, quelles sont les erreurs à ne pas commettre pour mener à bien cette transition éprouvante et complexe ?
La liste est non exhaustive mais nous avons choisi de vous mettre en garde face aux principaux écueils rencontrés dans le cadre de nos accompagnements ces dernières années.
Être irrespectueux ou menaçant avec votre futur(e) ex-conjoint(e)
C’est un moment extrêmement fragilisant, tout le monde en a conscience et les exemples de débordements fâcheux sont nombreux.
Gardez-vous bien de menacer ou d’insulter votre conjoint(e) car tout ce qui se produit entre le moment où vous décidez de rompre et l’officialisation de votre séparation pourrait vous être reproché dans le cadre de la procédure.
En effet, sms, messages, mails, tweets et autres posts facebook sont tout à fait recevables devant un juge aux affaires familiales.
Votre conjoint(e) peut faire figurer au dossier tout élément susceptible d’apporter la preuve que vous avez souhaité lui nuire ou porter atteinte à sa réputation. Un magistrat pourrait tout à fait considérer que vous avez dépassé les bornes et statuer en votre défaveur du fait de ce manquement.
Même si les circonstances vous semblent intolérables, n’oubliez jamais que vos enfants seront marqués à vie par la façon dont vous allez vous séparer. Rien que pour ça, il est préférable de prendre du recul, de se contenir et d’essayer au maximum de privilégier un dialogue constructif.
Nous avons assisté à maintes reprises aux débordements regrettables de certains de nos clients. La rancœur est mauvaise conseillère et nous tenons à vous mettre en garde car les dérives sont fréquentes. Chercher à se venger de l’autre ne vous apportera que des problèmes et ce n’est pas le moment d’en rajouter.
Attention donc à maîtriser votre colère ou votre rancœur, essayez de rester le plus respectueux possible afin de ne pas vous desservir vous-même… et nombre de vos proches par ricochets.
Quitter le domicile conjugal avant le divorce
La cohabitation peut s’avérer extrêmement compliquée quand la décision de divorcer a été prise et il n’est pas rare que l’un des deux décide d’y mettre fin en quittant la résidence principale.
Attention, sol glissant ! Vivre ensemble fait partie des obligations du mariage et le non-respect de ce principe peut conduire à la caractérisation d’une faute dans le cadre d’une procédure conflictuelle.
On appelle cette faute « abandon du domicile conjugal » (article 215 du Code Civil)
Cela dit, quand la vie commune devient intolérable, il est préférable de partir avant d’attendre le prononcé du divorce MAIS en prenant des précautions en amont pour éviter toute polémique par la suite…
Comment se protéger quand on quitte le domicile conjugal avant de divorcer ?
- Vous pouvez demander l’autorisation au juge de résider séparément au moment de la requête en divorce. En principe, le juge est en effet le seul à pouvoir autoriser les époux à vivre séparément.
- Vous pouvez signer avec votre conjoint(e) un document qui stipule que vous cessez de vivre ensemble d’un commun accord à compter d’une date donnée. C’est ce qu’on appelle le « pacte de séparation amiable ». Même s’il n’a pas de réelle valeur juridique, il permettra de démontrer un accord préalable en cas de procédure contentieuse dont la faute serait l’abandon du domicile par l’un d’entre vous. En gros, ça sécurise un peu la démarche de quitter le domicile avant la prononciation de votre divorce.
N’hésitez pas à solliciter votre avocat pour formaliser ce « pacte de séparation amiable », il peut vous aider à attester que c’est d’un commun accord que vous vivez séparément avant la fin de votre procédure de divorce.
- Vous pouvez quitter le domicile conjugal si c’est justifié par un contexte de violences. Si votre conjoint(e) est violent, physiquement ou psychologiquement, vous êtes bien entendu en droit de partir. Il faudra néanmoins faire constater ces violences par un professionnel compétent (certificats médicaux, dépôt de plainte, main courante au commissariat…). Partez du principe qu’il s’agit ici d’une situation d’urgence pour vous protéger et/ou protéger vos enfants.
- Vous avez bien entendu le droit de cesser la vie commune pour une durée déterminée et justifiée par des raisons professionnelles (déplacement lié à votre activité) ou personnelles (soucis de santé pour vous ou un proche…). Dans ce cas de figure, prenez le soin de signaler ce départ à votre conjoint(e) par écrit (sms ou mail) afin de conserver une preuve.
Dans tous les cas de figure, il sera important de veiller à organiser le quotidien des enfants si vous en avez.
A ce titre, essayez d’anticiper la garde avant de partir ; aménagez un droit de visite et d’hébergement temporaire pour celui des deux qui n’aura pas principalement les enfants. Tentez aussi de vous mettre d’accord sur le versement d’une pension alimentaire et la gestion des dépenses courantes en attendant le prononcé du divorce.
Ces dernières années, nous avons constaté que de plus en plus de parents en situation de séparation se relayaient dans la maison commune le temps que leur divorce soit acté. Sous forme de garde alternée, classique ou à la carte en fonction des impératifs de chacun, les parents occupent la résidence principale chacun leur tour et les enfants ne bougent pas leurs habitudes.
Cette organisation ne peut durer qu’un temps mais c’est moins brutal pour nos têtes blondes. La séparation effective peut parfois prendre des mois (vente de la maison, rachat de soulte, relogement…) et plutôt que de perdre patience et de laisser les tensions s’installer, on privilégiera « la dé-cohabitation organisée ».
Certains parents sont hébergés par des proches, d’autres louent un meublé ou prennent un hôtel, il existe de nombreuses solutions pour se loger de manière transitoire. Côté budget, il ne faut pas hésiter à négocier avec sa banque une suspension de crédit si vous êtes propriétaires, ça permettra de souffler un peu sur cette période où les dépenses imprévues sont fréquentes. En revanche, si vous êtes locataires, anticipez les budgets, vous restez redevable du loyer même si vous ne vivez plus dans le logement commun.
A ce titre, n’hésitez pas à contacter nos équipes, nous avons des partenaires qui sont spécialisés dans le logement de courte durée, nous pouvons vous assister dans les démarches. Contactez-nous !
Vous pouvez aussi consulter nos dossiers consacrés à ces sujets en cliquant sur ce lien.
Partir sans aucun papier ni justificatif avant de divorcer
Même si votre départ est précipité, pensez à réunir les documents importants qui vous concernent tous les deux ou qui vous sont personnels. En effet, de nombreux éléments sont requis pour constituer votre dossier juridique et ils vous seront rapidement réclamés par l’avocat ou le notaire qui vous suivra dans le cadre de votre procédure de divorce.
Si la communication s’enlise entre vous et votre conjoint(e), vous aurez du mal à récupérer vos documents administratifs et non seulement cela impactera la durée de la procédure mais cela pourrait aussi engendrer une augmentation de son coût puisque les avocats n’avanceront pas aussi vite que prévu et seront tributaires des délais d’envoi de certaines pièces difficiles à récupérer.
Notre conseil ;
Avant de partir, réunissez un maximum d’éléments pour constituer un dossier administratif aussi complet que possible en prenant soin de laisser les originaux ou des copies à votre conjoint (avis d’imposition, fiches de paie, relevés de compte(s), justificatifs de donations ou héritages, pièces état civil, livret de famille…).
Notre solution ;
Sur notre site, vous pouvez créer gratuitement un espace personnel sur lequel vous constituerez vos dossiers de manière guidée et sécurisée. Vous aurez la possibilité de mutualiser ce coffre-fort numérique avec votre futur(e) ex-conjoint(e) et échanger ainsi les éléments nécessaires à votre suivi par les différents professionnels (notaires, avocats, agents immo., courtier…).
Ainsi, vous ne constituez qu’une fois votre dossier administratif et vous pouvez suivre l’évolution de votre situation sur un outil conçu pour faciliter la gestion de tous les enjeux de votre séparation. Nous avons créé cette interface au plus près de vos besoins et pour vous permettre de dépenser moins et d’optimiser le travail de nos partenaires et autres professionnels auxquels vous choisirez de faire appel.
Opter pour un divorce low cost sans l’avoir solidement préparé
Il est légitime de vouloir divorcer le plus rapidement possible une fois que la décision est prise. On voudrait pouvoir tourner la page en un clin d’oeil, reprendre le fil de sa vie, se consacrer à autre chose, se reconstruire. Souvent, on se laisse tenter par les promesses d’un divorce à quelques centaines d’euros et en quelques semaines, les offres se multiplient sur la toile mais sont loin de faire l’unanimité…
Les détracteurs de ce type de divorce estiment qu’il est impossible d’être bien conseillé pour une si modique somme et force est de constater qu’ils ont raison. Ces offres s’adressent en fait aux couples qui ont déjà réglé toutes les conséquences de leur séparation et souhaitent simplement formaliser leurs accords dans une convention dûment rédigée par deux avocats comme l’exige la Loi.
Là où il y a anguille sous roche, c’est quand ces sites prétendent que vous pouvez bénéficier de leurs tarifs avantageux quel que soit votre situation. Soyons sérieux, il n’est possible de rédiger une convention de divorce par consentement mutuel que lorsque les problématiques de partage du patrimoine et de garde des enfants sont réglées entre vous. Bénéficier de ces offres ultra concurrentielles n’est envisageable que si vous avez trouvé des accords cohérents et équitables sur tous les sujets.
Notez par exemple que si vous êtes propriétaires en commun d’un bien immobilier, il faudra nécessairement passer par un notaire avant de recourir aux avocats. Si vous êtes parents, idem, il est indispensable de concilier vos attentes respectives concernant la garde et le montant de la pension alimentaire. S’il y a lieu de verser une prestation compensatoire, vous devrez en déterminer le montant et le mode de versement. Les décisions à prendre sont nombreuses et il faudra trouver un terrain d’entente pour chacune d’elles. Dans le cas contraire, vous ne cochez pas les cases de ce type d’offres low cost et vous vous exposez à une augmentation substantielle des coûts initialement prévus… ainsi qu’à des délais de prise en charge très allongés.
En bref, ne foncez pas tête baissée dans le mur de ces « Oasis du divorce » sans avoir auparavant réglé ensemble tous les aspects de votre désunion et notamment ceux qui ont trait à vos enfants à charge et à votre patrimoine commun.
En revanche, si vous pensez être capables de vous séparer en bonne intelligence, il vous suffit d’utiliser notre interface gratuite et d’avancer sur chacun des modules afin d’accéder à des tarifs compétitifs. Si vous avez réussi à vous entendre sur tout, il est normal que votre procédure de divorce proprement dite vous coûte le moins cher possible.
Nous vous encourageons vivement à tenter de vous séparer à l’amiable et en prenant vous-mêmes les décisions qui s’imposent pour votre avenir et celui de vos enfants. Il est toujours préférable de rester maîtres de la situation, trop de gens finissent par être pris en otages d'une procédure lente, conflictuelle et coûteuse.
En priorisant l’apaisement, vous préservez non seulement votre équilibre et celui de vos enfants mais vous mettez toutes les chances de votre côté pour réduire les frais de votre séparation et construire une coparentalité sur de bonnes bases.
Essayez d’avancer ensemble sur notre interface gratuite et n’hésitez pas à solliciter nos services ou l'aide de nos thérapeutes partenaires pour garder le cap de la conciliation au fur et à mesure de vos décisions.
Instrumentaliser les enfants pendant la procedure de divorce
C’est sans doute la plus importante des erreurs à proscrire, il est primordial de préserver vos enfants si vous en avez. Les séquelles d’une procédure de divorce conflictuelle sont dévastatrices pour l’avenir de vos enfants. La coparentalité qui perdurera entre vous doit permettre à vos enfants de s’épanouir dans de bonnes conditions et dans un contexte structurant pour leur vie future.
Beaucoup de parents perdent le fil de leurs responsabilités vis à vis de leurs enfants au cours de leur procédure de divorce.
La séparation concerne le couple et même si les problématiques qui entourent la question des enfants sont nombreuses et sujettes à des tensions parfois fortes, il faut faire le maximum pour les protéger et leur épargner la souffrance d’assister à nos déchirements d’adultes.
Un enfant ne doit jamais être le messager entre vous et son autre parent si vous ne parvenez plus à communiquer sereinement, un enfant ne doit pas se sentir coupable de votre désamour, un enfant ne doit pas subir les remarques désobligeantes qu’un de ses parents reproche à l’autre….
Si vous êtes dans une impasse à ce niveau, il faut vous faire aider par une tierce personne habilitée. Qu’il s’agisse d’un thérapeute ou d’un médiateur familial, pensez à solliciter un professionnel capable de vous apporter des réponses et des axes d’amélioration de votre relation au profit de vos enfants.
Préférez toujours la discussion ouverte et constructive à la rancœur et au mépris, il en va du bien grandir de vos petits !
Les études sont nombreuses concernant les difficultés des enfants face à la séparation de leurs parents. Les spécialistes s'accordent tous pour dire que la pire situation est celle où les parents ne parviennent plus à communiquer calmement et la procedure de divorce est propice à ce type de cassures. Dites-vous bien que vos petits ne vivront pas du tout votre séparation de la même manière si vous êtes capables de vous entendre, au moins en ce qui les concerne directement (garde, organisation du quotidien...).
Un enfant n'a pas à connaître les raisons profondes qui vous amènent à vous séparer. S'il est demandeur, vous pourrez lui expliquer avec des mots adaptés à son âge mais en général, les enfants ont surtout besoin d'être rassurés quant aux changements qui l'attendent. Essayez de vous mettre d'accord rapidement sur l'organisation des premiers mois qui suivent votre décision de vous séparer. Moins l'enfant est dans le flou, moins il sera angoissé par la situation. Pour aller plus loin dans ces réflexions, consultez notre article consacré à l'annonce aux enfants de sa séparation ou son divorce.
Et surtout, rappelez à votre enfant que vous restez ses parents, que votre amour pour lui est inconditionnel et qu'il n'est pour rien dans votre séparation.
Cesser de respecter vos obligations financieres au cours de la procedure de divorce
Quel que soit le cas de figure, que vous ayez ou non cessé la vie commune, vous devez continuer à payer les charges qui vous incombent tant que le divorce n’est pas effectif.
Cela signifie que vous continuez à être co-débiteurs des dettes et dépenses de votre ménage. Il vous faut payer votre part du loyer ou du remboursement des crédits, vous devez participer aux charges courantes (cantine, factures énergie et téléphonie, impôts, mensualités crédit à la consommation…). Si vous êtes mariés, la plupart de vos obligations financieres reste commune tant que la procédure de divorce n'est pas terminée.
Si vous ne respectez pas ce principe, vous vous exposez à contrevenir à la Loi, vous mettez votre famille dans une position qui peut vite être dramatique (coupure chauffage, saisie, fichage banque de France…) et vous pourrez être tenu responsable d’un défaut de paiement.
Essayez d’organiser la répartition des charges entre vous le plus rapidement possible afin d’éviter toutes tensions ultérieures à ce sujet. Faites au mieux en fonction des revenus de chacun et n’hésitez pas à reprendre vite à votre nom les dépenses qui ne concernent que vous (ex. abonnement téléphonie, assurance voiture…), il n’est jamais trop tôt pour bien faire !
Pour résilier et souscrire la plupart des contrats plus facilement, nous avons un partenaire qui se charge gratuitement de toutes ces démarches à votre place. Vous choisissez les offres qui correspondent le mieux à vos besoins et à votre budget et Papernest s'occupe de tout. Découvrez ces services innovants et gratuits en suivant ce lien.
Voilà pour les 6 principales erreurs à éviter quand on s’apprête à divorcer. Vous vous doutez qu’il y a de nombreux autres écueils possibles et qu’il est impossible de dresser une liste exhaustive. Chaque situation est unique et personne ne sait mieux que vous ce sur quoi il faudra être vigilant.
Si vous ne deviez retenir qu'une seule mise en garde, retenez celle du respect mutuel et de l’importance de réfléchir avant de faire des choses que vous pourriez regretter amèrement par la suite.
Afin de mettre toutes les chances de votre côté pour mener à bien cette transition de vie sans tout détruire et en préservant vos enfants, nous vous encourageons vivement à une démarche commune et constructive. En utilisant notre interface, vous allez pouvoir mutualiser la gestion de votre séparation et avancer par étape pour faire les choses dans l'ordre, le plus sereinement possible.
N'hésitez pas à vous rapprocher de nos services si vous souhaitez une assitance globale ou ponctuelle pour avancer.