Accepter de se séparer, 5 conseils pour surmonter sa rupture amoureuse ou son divorce

Accepter de se séparer, digérer sa rupture, se résoudre à divorcer, 5 conseils pour passer le cap de la séparation de couple.

Comment surmonter son divorce, comment admettre la fin de son couple ?

accepter sa rupture

 

Se séparer ou divorcer est sans aucun doute l’un des moments les plus éprouvants dans une vie. Peu importe qu’il s’agisse de divorcer ou de quitter celui ou celle qui partage votre vie si vous n’êtes pas marié, le fait de rompre est toujours un moment dur, insurmontable même pour certains d’entre nous.

Qualifiée par les professionnels comme étant l’une des épreuves les plus marquantes et épuisantes, la séparation, même si elle est entrée dans les mœurs, est une décision extrêmement difficile à prendre (et à concrétiser).

Peut-être êtes-vous à l’initiative de ce choix et le poids de la culpabilité vous semble lourd à porter, peut-être vous sentez-vous victime de cette décision qui chamboule totalement votre vie, peut-être encore avez-vous choisi ensemble de mettre fin à votre histoire mais les conséquences vous terrorisent et vos angoisses vous paralysent.

Quel que soit le cas de figure, il s’agit d’un changement majeur et il est tout à fait normal que votre séparation effective ou votre divorce vous place dans une sorte de torpeur, comme si votre monde allait s’arrêter de tourner.

Cet article n’a pas vocation à vous « libérer – délivrer » de toutes vos craintes et appréhensions, ce serait mission impossible. L’idée est plutôt de regarder les choses sous d’autres angles dans l’espoir de grapiller un peu de confiance en l’avenir et en vous … essayons donc d'éclairer ensemble le bout du tunnel !

5 conseils à suivre de près pour accepter sa rupture et aller de l’avant

Se donner du temps

Facile à dire et souvent agaçant à entendre, l’adage « il faut laisser le temps au temps » trouve pourtant parfaitement sa place ici.

Quand nous sommes dans la souffrance ou même la rancœur, on a du mal à imaginer que le temps puisse y faire quoi que ce soit, le sentiment d’être abandonné(e) ou d’abandonner est envahissant, il prend toute la place.

Même si votre couple est dans une impasse depuis longtemps, même si vous êtes intimement persuadé(e) que c’est la seule solution envisageable, vous allez passer par différentes phases d’acceptation.

Vous avez le droit de pleurer des heures entières, vous avez le droit de vous renfermer sur vous-mêmes, de refuser de voir vos proches et même de maudire votre conjoint. C’est humain, c’est thérapeutique et personne ne peut vous reprocher l’état dans lequel la rupture vous plonge.

En revanche, il est stérile de croire que vous êtes incapable de surmonter la douleur, nous sommes des dizaines de milliers à traverser cette épreuve tous les ans en France (des millions dans le monde) et nous sommes toujours debouts, très heureux pour la plupart !

Ceux qui sont passés par là sont unanimes, le temps y est pour beaucoup dans l’acceptation de sa séparation ou de son divorce. N’imaginez pas qu’il suffira de mettre fin à la cohabitation ou d’acter le divorce pour faire le deuil de votre histoire. C'est évident qu'on ne tire pas un trait sur des années de vie commune en claquant des doigts ou en claquant la porte !

La première chose à retenir est donc de se laisser le temps d’assumer son divorce et/ou sa rupture, il faudra des mois à certains, des années à d’autres. Armez-vous de patience mais rassurez-vous, le bonheur et l’épanouissement reviendront, parfois bien plus vite que vous ne pouvez l’imaginer…

passer le cap du divorceA ce titre, le témoignage de Fabienne, 44 ans, est emprunt d’espoir pour ceux qui pensent ne pas pouvoir s’en sortir avant des années ;

J’étais convaincue que je ne me remettrai jamais de mon divorce. Quand mon ex-mari a décidé de me quitter et de lancer la procédure, j’ai eu la sensation que le sol s’écroulait sous mes pieds. J’avais pourtant conscience que notre couple était de plus en plus fragile et que je n’étais pas heureuse. Nos enfants nous comblaient de bonheur mais j'étais plus une maman qu'une épouse depuis des années.

J’ai énormément pleuré, je me suis épuisée à force de ne pas dormir des nuits entières. Au fur et à mesure que les jours passaient depuis le départ de mon conjoint, je m’enfonçais dans une dépression violente, comme si ma vie éclatait en morceaux, je ne maîtrisais plus rien. Heureusement que nous ne nous sommes pas déchirés dans une guerre-divorce.

Il paraît que nous faisons partie des « divorces réussis » car nous sommes parvenus à nous entendre sur tout très rapidement. Il nous a fallu quelques semaines pour mettre fin à notre mariage et à 14 ans de vie commune. Une fois le divorce prononcé, je me suis persuadée que j’allais mieux, que je reprenais ma vie en main. Cette illusion a duré un mois ou deux jusqu’à ce que mon fils aîné m’apprenne que mon ex-mari avait rencontré une femme, "l’amoureuse de papa".

Je me suis écroulée, je pensais être forte mais finalement, ce n’était qu’une façade. J’ai décidé de partir quelques temps, de couper avec mes repères, mon quotidien. Je me suis organisée avec mon ex et ma famille, j’ai négocié avec mon patron et je suis partie deux mois en Asie. Me recentrer et m’évader de tout ce qui faisait ma vie en France m’a permis de retrouver l’énergie qui me manquait pour assumer ce grand virage qu’a été notre divorce. J’ai compris qu’on ne peut pas se remettre d’une telle épreuve en un clin d’œil, je me suis écoutée et j’ai eu raison.

A mon retour, après très exactement 9 semaines d’absence, j’étais plus forte et déterminée à retrouver le bonheur. Il y a encore eu quelques passages à vide mais je suis tellement heureuse et en phase avec mes choix aujourd’hui. Pas la peine de partir au bout du monde comme moi, vous saurez trouver votre propre cheminement. Dites-vous bien que le temps est un allié, consacrez-vous à vous reconstruire et à faire de chaque jour un petit progrès, même s’il semble insignifiant, c’est un pas vers un avenir lumineux ! »

 

Bien s’entourer

Comme pour toutes les épreuves de la vie, le fait de se séparer ou de divorcer est tellement déstabilisant qu’il est essentiel d’être soutenu et compris. Votre famille, vos amis, vos collègues, vos proches peuvent vous apporter leur soutien et leur bienveillance à votre égard est un véritable trésor à ne pas négliger.

Il ne faut pas hésiter à exprimer vos angoisses et votre peine.

Si vous êtes à l’origine de la décision de séparation, il est probable que vous receviez un accueil parfois mitigé de la part de votre entourage et même de votre famille. Pourtant, celui qui est à l’initiative de la rupture n’est pas épargné par la souffrance et la culpabilité. A ce titre, vous devez pouvoir expliquer votre décision et faire comprendre que ce n'est pas facile pour vous non plus.

Le deuil d’une histoire d’amour est souvent aussi difficile pour celui qui part que pour celui qui reste. Il y aura toujours des préjugés et on constate trop souvent encore que celui qui quitte l’autre endosse l’entière responsabilité de la situation. Dans les faits, c’est évidemment faux, chaque couple est unique mais c’est rarement tout blanc pour l’un des conjoints et tout noir pour l’autre.

Cela dit, il faut bien avouer que le fait d’être quitté(e), qui plus est pour quelqu’un d’autre, rend l’épreuve encore plus difficile à supporter. L’adultère, première cause de séparation, est un facteur aggravant de cette transition de vie. Si vous êtes dans cette situation, vous aurez sans doute des moments très durs psychologiquement et il est probable qu'il vous faille de l'aide pour passer certains caps.

Si vous avez la chance d’avoir de la famille à proximité, n’hésitez pas à vous confier et à passer un maximum de temps auprès d'eux dans un cocon familier. Idem pour les amis, ils sont souvent un rempart face à la panique généralisée, acceptez de lâcher prise avec ceux qui ont toute votre confiance.

Certains, les plus pudiques ou introvertis, préféreront épargner leur entourage et éviter d’étaler leur vie ou leur mal-être, c’est compréhensible mais ça ne signifie pas qu’il faille intérioriser tout ce qui a besoin de sortir. Un travail thérapeutique peut être un merveilleux levier de guérison. Une thérapie adaptée pourra vous aider à franchir certaines étapes importantes, il ne faut pas hésiter à faire appel aux professionnels spécialisés car ils font des miracles pour bon nombre d’entre nous qui sommes passés par là.

Retenez qu’il est préférable de ne pas s’isoler totalement et même si ce n’est pas dans vos habitudes de faire appel à vos proches, la séparation et/ou le divorce doit faire exception à la règle. Autorisez-vous à solliciter les personnes sur lesquelles vous pouvez compter. Nous avons tous le droit à nos moments de grande fragilité et de faiblesse, c’est là qu’on reconnaît les vrais amis et la famille.

Si vous vous sentez totalement isolé(e), faites-nous signe, nous sommes à vos côtés et pourrons vous aiguiller vers les bons référents. N'hésitez pas à nous contacter ici.

surmonter la rupture de son couplePour illustrer nos propos, le témoignage de Thomas, 38 ans, est plein de sagesse…

C’est moi qui ai pris la décision de quitter mon épouse après 11 années de mariage et la naissance de notre fille, Anna, qui avait à l’époque 4 ans. Notre couple ne tenait plus la route depuis bien longtemps, on restait ensemble pour la petite mais aucun de nous deux n’était heureux dans la relation.

Je pensais du coup que mon ex-compagne accepterait facilement mon souhait de divorcer mais j’ai vite compris que ce serait bien plus compliqué que prévu. Je suis parti assez rapidement de la maison, j’ai loué un studio pas très loin en attendant de décider de ce que nous allions faire au sujet de la garde de la petite et du partage de nos biens, notamment la maison.

Le premier soir où je me suis retrouvé tout seul dans ce petit meublé à quelques centaines de mètres de chez nous, j’ai eu des sueurs froides toute une nuit. L’angoisse était totale, je n’avais jamais été confronté à moi-même depuis des années, j’avais l’impression d’être un paria. Au début, ça a été atroce et la communication avec mon ex. épouse était catastrophique. Nos échanges se terminaient systématiquement en disputes et elle me menaçait de ne plus me donner la petite, de m’empêcher de la voir. J’en étais malade, je chialais comme un con dans mon lit minuscule tous les soirs et je déprimais sévère toute la journée devant mon ordinateur.

Au bout de quelques semaines à ce rythme, j’étais vidé, je n’avais plus aucune énergie et surtout, je n’avais aucun soutien. Il faut dire que quand vous prenez l’étiquette de celui qui part, vous devenez persona non grata ! Nos amis communs me tournaient le dos, mes parents, très proches de mon ex-femme, refusaient de comprendre ma décision de rompre, même ma sœur et son mari trouvaient des excuses pour éviter de me croiser ou de me recevoir. J’étais seul, déprimé et isolé dans un meublé miteux. Il a fallu encore quelques semaines avant que je ne me décide à consulter. Le poids de la culpabilité était tellement dur à supporter que j’ai pris rdv avec mon médecin traitant et c’est finalement le premier à avoir entendu ma souffrance. Plutôt que de me mettre sous anti-dépresseur et somnifères comme je le réclamais, il a opté pour m’envoyer consulter un thérapeute et j’avais rdv le soir même.

Je n’avais jamais consulté en thérapie auparavant et j’avoue que j’avais pas mal de doutes mais faute de mieux, je me suis fait violence pour franchir la porte du cabinet. Aujourd’hui, je peux garantir que c’est la meilleure chose qui pouvait m’arriver à ce moment précis. En vérité, personne ne devrait avoir à affronter seul l’épreuve de la séparation. Non seulement il faut pouvoir en parler mais en plus, il faut lutter contre son propre isolement au risque de devenir fou si on persiste à vouloir s’en sortir par ses propres moyens. Echanger avec ce thérapeute m’a permis d’y voir plus clair, j’ai vidé mon sac et j’ai libéré le torrent de choses qui devait sortir de moi. Le soir même de la première séance, j’ai réussi à dormir à peu près convenablement et après quelques autres rdv, je me sentais bien plus léger, moins assailli de remords et d’angoisses.

En plus des bénéfices sur mon état, j’ai su trouver les mots pour mieux communiquer avec la mère de ma fille. Le thérapeute m’a aidé à travailler sur la façon d’aborder les sujets importants avec elle et ça a franchement changé la donne. J'étais sans doute un mari loin d'être à la hauteur mais j'ai su lui prouver que je saurais être un bon papa pour Anna à ses côtés. A ceux qui se trouvent dans cette situation de solitude et de tsunami social, je conseille fortement d’aller consulter un spécialiste, ne restez pas seul dans votre cauchemar, faites-vous aider pour en sortir plus rapidement ! »  

 

Faire le point sur son histoire, accepter les causes de sa séparation

Qu’elle soit choisie ou subie, la rupture sera douloureuse pour les deux conjoints et c’est l’occasion de se remettre en question et de comprendre ce qui a fait qu’on en arrive à divorcer ou se séparer.

Certains couples s’expliquent parfaitement la fin de leur histoire, ils connaissent les raisons qui ont mené à leur rupture, c'est toujours plus aisé de rebondir quand on a tout compris. D’autres vont avoir besoin de creuser pour comprendre, il est parfois nécessaire de faire le bilan pour tenter de cerner les causes de sa séparation.

Attention ici à faire la différence entre la quête de vérité et la recherche de la faute. L’idée n’est pas de pointer du doigt les responsabilités de chacun, trouver et juger le coupable serait une perte de temps et d’énergie pour tout le monde. Il faut au contraire voir cette démarche comme une introspection salutaire pour ne pas commettre les mêmes erreurs à l’avenir.

On ne dit pas que les torts sont systématiquement partagés mais il faut consentir à l’idée suivant laquelle nous étions deux et c’est l’entité « couple » qui prend fin, c’est elle que vous devez essayer de regarder objectivement.

 

Qu’est ce qui n’allait pas dans notre relation ? Quand avons-nous commencé à nous éloigner l’un de l’autre ?

Pourquoi mon mari a t'il décidé de me quitter ? Pourquoi mon épouse est-elle partie ?

Les personnes qui vous connaissent bien, individuellement et ensemble, pourront vous aider à faire ce travail d’appropriation des tenants et aboutissants de la fin de votre amour. Au risque de nous répéter, nous pensons ici aussi que le recours à une approche thérapeutique peut s’avérer très intéressant à tous points de vue.

Nombre de nos clients ont même souvent opté pour une thérapie de « couple » en vue de mieux aborder les étapes de la fin de leur mariage, de leur union. Notre équipe ne compte plus le nombre de fois où la thérapie a permis de démêler des sacs de nœuds qui auraient fichu définitivement en l’air tout lien entre deux personnes s’étant pourtant profondément aimées. Inutile de rappeler combien c’est primordial d’avoir une relation saine quand on a des enfants, l’absence ou les problèmes de communication entre parents est une tragédie pour les enfants.

La coparentalité nécessitera fréquemment de faire un effort de compréhension mutuelle sur les raisons de la rupture. Qu’il vous faille ou non divorcer, si vous êtes parents, votre relation future va aussi dépendre des circonstances dans lesquelles vous vous séparez. Il n’y a pas mille solutions qui s’offrent à vous, soit vous êtes sur la même longueur d’ondes et c’est tant mieux, soit il faudra que vous fassiez preuve de bienveillance et de tolérance pour vous sauver des méandres de la rancœur et même de la haine parfois.

Rien ne vous oblige à devenir les meilleurs amis du monde et même si les médias vendent de la famille recomposée épanouie à tous les étages, nous avons tous parfaitement conscience que c’est loin d’être évident. Cela dit, pour le bien de vos enfants, essayez de vous comprendre l’un l’autre et s’il faut passer par la case thérapie pour y parvenir, n’hésitez pas une seule seconde, il en va de votre avenir.

comprendre pourquoi on se separeMélanie et Maxime (36 et 33 ans) ont eu une longue traversée du désert avant de choisir la voie de l’apaisement, on les remercie pour ce témoignage ;

Mélanie – on s’est carrément haï quand on a rompu, je voulais plus jamais avoir à le croiser, je voulais juste qu’il sorte de ma vie et de celle de nos enfants, je te détestais en vrai … (elle sourit en regardant Maxime, son ex- mari)

Maxime – c’est vrai que c’est parti en C……, on n’arrivait pas à se parler sans gueuler, on a failli se battre plein de fois, tu me faisais péter des câbles et je devenais fou ! mais heureusement qu’il y a eu ce déclic quand je me suis retrouvé au commissariat, en garde à vue pour violences conjugales sur mon épouse...

Mélanie – en fait, j’avais porté plainte contre lui parce qu’il avait cassé la fenêtre de la cuisine dans un accès de colère et j’ai eu peur pour les petits, j’ai appelé les flics avant qu’il ne s’emporte encore plus. Il a passé 24 heures en prison, ça l’a vraiment secoué…

Maxime – J’ai compris qu’on faisait n’importe quoi et j’ai expliqué aux flics que je paniquais à cause du divorce et de tout le bordel que ça mettait dans nos vies. J’ai chialé, j’ai demandé pardon et ils m’ont incité à prendre rdv avec une assistante sociale qui nous a envoyé en médiation familiale, ça a tout changé …

Mélanie – ouai, ça a permis à chacun de nous de parler calmement avec une personne extérieure qui ne nous jugeait pas et qui nous a bien aidé à mieux discuter et à nous organiser pour les enfants, on s’est rendu compte que c’était affreux pour nos petits et on a décidé de s’engager à arrêter les disputes sans fin, on a compris pourquoi on n’arrivait plus à vivre ensemble.

Maxime – quand tu captes que c’est juste impossible de continuer comme ça, bah, c’est plus facile d’accepter les changements. Nos caractères étaient devenus incompatibles mais on pouvait encore sauver des trucs pour rester des bons parents, même séparés.

Mélanie – Exactement ! presque ça me filerait les larmes de t’entendre dire ça, c’est cool après tout ce qu’on a vécu, je voudrais dire merci à Hélène et Patricia, la médiatrice et l’assistante sociale qui nous ont suivis pendant ces quelques mois, c’est grâce à vous qu’on s’en sort si bien aujourd’hui !

Maxime – Ouai, merci à vous deux Mesdames les fées ! »

 

exprimer sa tristesse de divorcer Un autre témoignage, très différent, nous a semblé pertinent ici, celui de Camille, 34 ans.

J’ai eu beaucoup de mal à accepter le divorce avec mon mari. Je reconnais que ça a été la pire période de mon existence et même si je suis encore jeune, je resterai marquée à jamais par ce moment. En plus de la peur profonde d’être à nouveau abandonnée un jour, j'ai longtemps traîné mon incompréhension de cette rupture.

Il m’a fallu du temps pour assumer ma séparation, mon ex- mari est parti du jour au lendemain, me laissant seule dans notre appartement, au milieu de tous nos souvenirs. J’ai essayé de savoir quelles étaient les véritables raisons de son départ mais ses réponses ont toujours été évasives. Il prétendait que c’était une lassitude générale mais que rien ne clochait chez moi, que j'étais une bonne épouse...j’aurais presque préféré qu’il me largue pour une autre. J’ai été face à moi-même pendant des semaines, le divorce avançait à grands pas et je me morfondais dans l’obscurité, j’avais la sensation de nager dans le brouillard, comme un truc pas réel.

Le jour de la signature de notre divorce, on ne s’était pas vu depuis des semaines, deux mois à peu près. On avait échangé par mail et par téléphone, il était revenu chercher quelques affaires un week end où j’étais chez mes parents. Le simple fait de me retrouver confronter à sa silhouette de dos m’a coupé les jambes. Je ne me souviens quasiment de rien, je tremblais tellement que signer les papiers fut un calvaire, les avocats faisaient leur possible pour me détendre mais j’entendais rien.

Il est sorti du cabinet avant moi, il a pressé le pas dans la rue, je suis montée dans ma voiture et je me suis écroulée. J’ai repris mes esprits quelques heures plus tard, il faisait nuit et je suis rentrée chez nous, enfin chez moi maintenant...

Cette nuit-là, j’ai compris que je resterai face à un mur et que je devais tourner la page toute seule. J’ai pris un stylo et un carnet de voyage dont j’ai arraché les quelques pages griffonnées et j’ai écrit, j’ai écrit pendant des heures. J’ai repris le fil de mon récit le lendemain et les jours suivants. Au bout d’une semaine, j’avais écrit notre histoire depuis notre rencontre jusqu’à l’annonce de son souhait de divorcer. Toutes les grandes étapes, plein de détails qui m’ont permis de comprendre certaines choses, de me faire ma propre idée de la fin de notre amour.

J’ai refermé ce carnet et je ne l’ai plus jamais réouvert depuis, il est rangé dans un tiroir, c’est à l’image de ce que je voulais en l’écrivant. Tourner la page, passer à autre chose en ayant tiré le meilleur de ce qui est terminé.

 

Ne pas se comparer aux autres et ne pas rester sur un « échec »

Nous sommes nombreux à vivre le divorce ou la séparation comme une défaite, un échec cuisant et dont il arrive même qu’on ait honte.

Près d’un couple marié sur deux va divorcer dans les grandes villes, quasiment un mariage sur trois se termine par un divorce, il y a plus de 300 000 séparations par an dans notre pays et ce n’est pas pour autant qu’on accepte mieux l’évènement quand il tombe sur nous…

Ai-je été une mauvaise épouse ? un mauvais mari ?

Le sentiment d’avoir raté quelque chose est inévitable quand on se sépare et s’il faut passer par un divorce, la complexité de la procédure vient encore renforcer ce sentiment d’échec. L’ampleur des démarches nous rappelle sans cesse que nous devons justifier de ce changement de situation maritale aux yeux des institutions et de la société toute entière.

Essayons de voir les choses sous un autre angle, nous avons tous droit à l’erreur et du moment que nous assumons nos responsabilités, qui peut juger ? Combien de couples font semblant d’être heureux et épanouis, combien de personnes vivent leur vie à moitié ?

La séparation, le divorce est une épreuve suffisamment difficile, à quoi bon se rajouter le regard des autres comme un poids ? Je me fiche de savoir que machin a réussi son divorce et s’entend divinement bien avec son ex. Qui dit que nous ne serons pas capables de faire les choses aussi bien avec le temps ?

Focalisez-vous sur ce qui compte pour vous et vos proches, notamment vos enfants si vous en avez. De nos jours, se séparer ne doit plus être un fardeau pour l’avenir, c’est certes une déception et un deuil mais ça ne doit pas s’apparenter à un naufrage. Restez maître à bord, vous avez tant d’autres choses à vivre et à découvrir !

Soyez plus indulgent avec vous-même, vous pouvez vous reconstruire, surtout si vous vous enrichissez des enseignements de l’histoire qui prend fin. N’écoutez pas tous les conseils que les gens ne manqueront pas de vous donner et faites le tri dans les expériences qu’ils vous raconteront, ce n’est pas parce que le ménage X s’est entretué autour du partage de leur patrimoine que vous allez subir le même sort.

Idem, éloignez-vous des représentations idylliques du couple parfait que nous vendent les films et médias, ce n’est pas une fin en soi que de passer toute sa vie avec la même personne. La vie ne s'arrête pas avec la séparation, elle continue autrement et parfois même mieux ...

divorce, libérez-vous François, thérapeute, nous éclaire encore un peu les horizons sur ce point ;

« Je suis toujours étonnée, encore aujourd’hui, de constater à quel point mes patients vivent leur séparation comme l’échec global de leur vie ! C’est terrible, à croire que toute leur existence avait pour pierre angulaire la réussite de leur mariage, ou plus largement, de leur couple… Je trouve que c’est dommage de se dire qu’on a raté sa vie sous prétexte qu’on n’a pas réussi à la vivre avec un seul et même compagnon (ou compagne).

Nous ne venons pas au monde dans l'unique but de devenir le mari ou l'épouse de quelqu'un. Qui a dit qu’il fallait tout concentrer sur la réussite de sa vie amoureuse ? Commençons par rappeler que certains ne connaîtront jamais l’amour déjà, il y a en effet encore des gens qui n’ont pas cette chance. Je ne suis sûrement pas de ceux qui pensent qu’il n’existe qu’une âme sœur pour chacun de nous et j’ajoute pourtant que nous sommes nombreux à ne jamais croiser la route d’un homme ou d’une femme avec qui faire toute ou partie de notre vie.

Partant de ce principe, comment voulez-vous garantir la durabilité d’une histoire d’amour ? Les probabilités de pouvoir partager toute son existence avec la même personne en l’aimant jusqu’au bout sont à vrai dire assez infimes, ne nous leurrons pas !

Attention, je ne fais pas ici le tombeau de l’amour qui dure et traverse les obstacles ! je dis simplement qu’il est évident, surtout dans nos sociétés actuelles, que l’idée du couple éternel est loin des réalités dans lesquelles nous vivons. Stop à l’injonction de s’unir ad vitam aeternam mais oui à celle d’être toujours en phase avec ce qu’on veut dans sa vie. Je suis admirative des couples qui viennent à moi pour traverser certaines épreuves ou consolider la compréhension réciproque qui aurait tendance à s’étioler dans le temps. C’est honorable de sans cesse se remettre en question et ça illustre bien le fait que rien n’est jamais acquis, pour personne. Quitter ou être quitté demande énormément de courage, il faut refuser de considérer cela comme un raté, il faut au contraire assumer et aller de l’avant, la tête haute !

 

Prendre soin de soi, se ressourcer

Période particulièrement fragilisante et bouleversante, la séparation impose que vous vous ménagiez et que vous preniez soin de vous au sens large.

Divorcer ou se séparer de quelqu’un qui a partagé des années à nos côtés implique de profonds changements qu’il faut se préparer à vivre et qui vont pomper énormément de notre énergie souvent déjà bien amoindrie par la décision de rompre.

Tous ceux qui ont vécu une séparation savent à quel point ce moment est perturbant dans tous les domaines de la vie. On voudrait pouvoir se laisser porter et même s’endormir jusqu’à ce que tout soit réglé, partagé, signé… Véritable parcours du combattant pour certains, la séparation va vous demander de l’endurance et de la rigueur, il est donc essentiel que vous puissiez vous ressourcer chaque fois que c’est possible.

Vous êtes affaibli et vous allez pourtant devoir anticiper plein de remaniements dans l’organisation de votre vie et si vous avez des enfants, il faudra aussi les soutenir dans le cadre de ces changements.

Comment vous préserver ? Où trouver l’énergie qu’il vous manque pour affronter votre séparation ?

C’est le moment de faire appel à vos proches et à votre famille. Essayez de vous dégager du temps pour vous, pour vous consacrer à des choses qui vous font du bien. Certains vont se tourner vers le bien-être ou des activités de détente, d’autres ressentiront le besoin d’entamer un travail thérapeutique ou de tenter des approches comme l’hypnose ou la médiation. Peu importe ce qui vous fait du bien, faites-le. Un massage, un sport, une nouvelle coiffure, un bouquin, une balade, un week end au bord de l’océan, un moment de solitude, une séance d’acupuncture, tout ce qui est susceptible de vous apporter un peu de réconfort est bon à prendre.

C’est plus facile à dire qu’à mettre en œuvre mais essayez d’avoir un mode de vie sain à cette période. L’alimentation, le sommeil, l’activité physique sont parmi vos meilleurs alliés pour traverser l’épreuve d’un divorce et d’une rupture amoureuse. Ça peut vous sembler un peu primaire mais si vous avez des difficultés à dormir, ce qui est plus que courant quand on se sépare, reprenez une pratique sportive qui vous obligera à sortir de votre routine mais qui contribuera aussi à ce que vous passiez de meilleures nuits, à éloigner la fatigue, une des pires ennemies en pareilles circonstances.

Si vous ressentez une impérieuse envie de couper avec la réalité, pourquoi pas prendre le large quelques jours ou semaines en fonction de vos impératifs ? Sollicitez vos proches pour qu’ils prennent un peu le relais avec vos enfants si vous êtes parent, partez vous isoler un moment dans un endroit ou vous vous sentez en confiance, appuyez sur pause !

Parfois, il n’est pas nécessaire de partir loin ou longtemps pour regagner en vitalité et en confiance. Certains d’entre nous auront simplement besoin de se changer les idées en rencontrant d’autres têtes, en s’ouvrant à d’autres horizons (associations, activités artistiques…).

En tous cas, écoutez-vous, ne surmenez ni votre corps, ni votre esprit. Chouchoutez-vous et faites-vous chouchouter !

prendre soin de soin apres un divorce ou une rupture

Erouan, kinésithérapeute et ostéopathe

« On n’imagine pas combien une séparation (un divorce) peut influer sur notre état physique. Le corps va en prendre un coup même si vous ne changez rien à vos habitudes de vie, c'est normal que ça résonne partout. La moindre qualité du sommeil, le stress, les angoisses, de nombreux paramètres vont avoir de multiples conséquences sur votre état général.

Dans mon cabinet, je demande toujours les raisons qui amènent à venir consulter et en général, je sais rapidement quand le patient est en situation de séparation. On peut apporter beaucoup de soulagement en ostéopathie et je conseille aussi d’avoir recours à des massages délassants, relaxants en combinaison de l’approche purement mécanique. Il faut permettre au corps de se détendre et à la tête de se libérer, j’ai d’ailleurs souvent des crises de larmes en fin de séance, on ouvre les valves pour que ça sorte et je pense que c’est une bonne chose. »

Géraldine, conseillère en image.

« Dans mon métier, j’ai de nombreux clients qui sont en train ou qui viennent de se séparer. Avec mon équipe, on sait bien que c’est un sale moment qui dézingue souvent notre confiance en nous. La remise en question provoquée par une rupture fait que les gens ont envie de changer plein de choses et notamment leur look, leur apparence. C’est un peu comme si on voulait aussi tourner la page de la personne qu’on était avec l’autre, faire renaître "un nouveau moi".

Le relooking est une bonne manière de regagner de la confiance en soi, on voit tous les jours le bien que ça fait à nos clients de se réapproprier l'estime de soi. Contrairement à ce qui pourrait être perçu de l’extérieur, l’objectif n’est pas d’aller séduire mais plutôt de regagner confiance en soi, se regonfler les tétines comme je dis souvent !

Avant de devenir le mari ou la femme de quelqu'un, vous étiez juste vous-même, notre mission est de vous aider à retrouver la meilleure version de cette personne ! »

 

Magalie, coach sportif

« J’ai souvent des femmes qui m’appellent après leur rupture ou leur divorce, elles veulent reprendre une activité physique pour plein de raisons. Certaines ont besoin d’extérioriser des sentiments qu’elles ne parviennent pas à exprimer autrement que dans le sport, certaines veulent retrouver la ligne et gommer les rondeurs de leurs grossesses (ou gourmandise), d’autres ont juste besoin d’une échappatoire, un défouloir pour casser avec le quotidien, les enfants, le boulot et d’autres encore chercheront à regagner confiance en elles à travers le sport.  Généralement, ces clientes sont assidues et leurs progrès sont rapides, je constate à quel point leur investissement leur apporte un plus pour traverser cette épreuve de la vie. J’ai moi-même divorcé il y a 5 ans, mon mari m'a quitté pour une autre et je sais à quel point c’est déstabilisant, voire même traumatisant. Je comprends tout à fait qu’il faille booster sa capacité physique pour tenir la route de ce virage à 180 degrés… surmonter une rupture amoureuse peut être épuisant, il faut de l'endurance et des moments de répit, le sport peut aider sur ces deux objectifs !».

Vous aussi, partagez votre expérience avec ceux qui traversent ce moment très dur. N'hésitez pas à nous envoyer vos témoignages !

Et surtout, si vous souhaitez bénéficier d'un bilan de situation pour anticiper tous les aspects de votre séparation, faites ICI une demande de bilan gratuit avec notre équipe, on vous aidera à y voir plus clair et à aborder cette difficile transition le plus sereinement possible.